cesario fonollosa
22 ans esclave dans une supérette célibataire masking tape
aimant - bienveillant - compréhensif - empathique - humain - lunatique - menteur - indélicat - fuyard - impulsif - camé -
Souvenir d'enfance
il se souvient des hommes qui s'arrachent à d'affreuses bêtes, des ventres violemment déchiquetés sous la puissances de cornes furieuses et farouches. il se rappelle les robes qui, portés par le vents, se laissent bercer dans des ondulations sensuelles et majestueuses. et il les a vu, ces étranges ballets où danse et violence s'épousent parfaitement pour faire naître un mexique attaché à ses coutumes, à sa culture avec, en son coeur, mexico, premier amour du garçon. ça lui revient surtout par vagues, comme la houle impétueuse qui déchirent les délicieuses étendues dorées, les rêves inachevés d'un daron avides de célébrité, d'une mère à ses pieds, d'une soeur effacée. les notes latines qui résonnaient entre quatre murs où s'afféraient toute la famille dans un business bien trop illicites avec l'envie d'y graver leur nom, escobar miteux qui s'amusaient à planquer des paquets de mets dangereux pour les répandre en traînées de poudre ça et là. doux dimanche en famille où les repas n'étaient visiblement pas l'attraction principale.
dernier souvenir
elles ne s'effleuraient plus, ne s'embrassaient plus, les douce paumes qui, d'habitude, glissaient l'une contre l'autre avec la furieuse envie de ne jamais se détacher. elles étaient seules, trop froides, immobiles. les draps ne flottaient plus les nuits d'ivresses. les esquisses de bonheur s'étaient doucement éteintes pour n'y laisser que l'obscurité, violente tigresse. les murs semblaient bien trop haut, le vide éternel, la haine infinie. les sourires, comme de petites flammes vacillantes ne brillaient plus, ils s'étaient consumés, étouffé par la noirceur du monde, de l'univers, de l'abandon.
Suivi des dépenses et des épargnes
écume légère qui se meurt sur les rives, il ne lui reste qu'une poignée de billets quand les responsabilités, fourbes et envahissantes, ne lui retire une partie de son gagne-pain avec la violence d'une vague venue s'écraser contre les rochers. il dépense, parfois sans compter, parfois avec regrets.
$ douceurs illicites qu'il privilége bien souvent aux denrées alimentaires
$ quelques boîtes de conserves immaculées de nombreuses substances probablement cancérigènes.
$ une plante verte pour égayer les quelques murs stériles de son médiocre appartement répondant aux doux prénom de madonna.
$ une figurine hawaienne, objet d'un mauvais goût légendaire qui lui aura coûté un bras pour enlaidir un peu plus son foyer.
anniversaires
tempête intellectuelle bien trop puissante à son goût, il ne retient que très peu de dates. il y a l'anniversaire de son daron, escobar des temps modernes dont il n'a su copier que le style (vingt août), la génitrice aux seins qui pendent mais à l'amour éternel (vingt-et-un octobre), la soeur déshéritée (quatorze janvier), et la date d'arrestation des géniteurs, triste anniversaire (vingt-six mars).
Avenir, futur, projets
c'est incertain. c'est bancal, instable. c'est beaucoup de choses à la fois, mauvais, bon, parsemé d'un peu de bonheur. il espère sans trop faire de bruit de peur que la réalité, violente fourbe, ne vienne l'écraser. il voudrait plaquer son emploi d'esclave, parcourir le monde, s'acheter une télévision bien plus imposante que son maudit écran qu'il chérit malgré tout. il aimerait aimer, il aimerait ne plus détester. il aimerait vivre, mourir, avoir un avenir bien plus radieux que les jours sombres qui se succèdent aujourd'hui
Conseils, mantras, citations
"la fatalité nous rend invisibles" quelques mots lancés dans le vent, sur un papier, de la bouche d'un intellectuel. il se laisse porter par le monde, les aléas qui, comme la houle, s'abattent avec force, emportée par la furieuse envie de l'engloutir, le noyer, l'attirer vers les profondeurs sombres dont on ne s'extirpe jamais. il n'a pas de pouvoir. il subit, simplement, avec l'ultime conviction que l'étoile sous laquelle il a pu voir le jour s'est consumée plus rapidement que celle du voisin, manque de chance.
Playlist
muder son 1,2,3,4,5 (AURORA) ; smoke tricks (NÂAMAN) ; where is my mind (PIXIES) ; gangsta's paradise (COOLIO) ; one more light (LINKIN PARK) ; the night we met (LORD HURON) ; bottle rocket (KOVAS) ; lovely (BILLIE EILISH).
Favoris
☆ les clients pas trop cons, pas trop moches, pas trop mornes.
☆sa plante verte silencieuse, immobile, pas vraiment envahissante.
☆ ses douceurs réprimées par la loi, délicieuses maîtresses qui l'entraînent dans les bas-fonds de la déchéances.
☆ les telenovelas, tristement célèbres pour leur scénarios creux mais terriblement addictifs.
☆ les pyjamas couleurs dégueulis supplément motifs douteux.
☆ le lait avant les céréales.
delphine
vingt-trois balais , france
rudy mancuso , tumblr
c'est une bonne situation, ça, scribe ?