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 wishing she had never left at all (myle)

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Kale Valdez
Kale Valdez


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MessageSujet: wishing she had never left at all (myle)   wishing she had never left at all (myle) EmptyVen 31 Aoû - 23:37


wishing she had never left at all
ft @myra valdez

La journée avait pourtant commencé paisiblement. Une dispute hebdomadaire avec une Myra visiblement contrariée, un café froid et des commandes en retard au restaurant. Le bonheur absolu pour un Kale de plus en plus épuisé. Un Kale au bord de l’abandon. Comme une envie de tout foutre en l’air, d’aller se perdre dans la forêt et de ne plus revenir. Seul satisfaction, celle de savoir son épouse à quelques semaines seulement du creux de ses bras. Un manque toujours plus douloureux alors que les mois passent. Mais il n’est pas foutu d’abandonner Oahu, le brun. Terre d’une mère possessive un peu trop aimée. Comme quoi, les chiens ne font pas des chats. Parce que Kale, il n’est pas foutu de dire adieu à l’océan. Il a beau tout avoir là bas, à San Francisco, quitter ses racines lui est trop douloureux. Il n’y a que Myra qui parvient encore à lui donner des envies d’ailleurs. Des envies qui se font rare alors qu’une tension nouvelle s’est faite entre eux. Une punition divine surement, pour s’être épris d’une étrangère à son île. Quelqu’un doit lui en vouloir là haut, surement sa mère. Mais ça le rend dingue, le brun, de ne pouvoir passer dix minutes à parler à son aimée sans que le ton ne monte. Ce matin là, c’était à cause du restaurant sur place, à San Francisco. Un mail étrange qu’il avait reçu à propos d’une vérification des comptes. Mais Myra avait niée, s’était emportée. Avant de raccrocher. Et à Valdez de grommeler, de rester là, inquiet, anxieux, méfiant. Et de finir par douter d’elle. Son épouse. Son amour. Sa vie.

Alors ce matin là, il a enfreint ses voeux. Il a arrêté de lui faire confiance pendant quelques minutes. Il s’est octroyé un peu de méfiance, un peu de doute. Avant de tomber de haut, foudroyé par une vérité déchirante. Une histoire de corruption, de détournement de fonds, et… d’adultère ? Il reste là, idiot, à regarder les photographies sans comprendre. parce qu’il ne reconnait pas l’homme, mais qu’il saurait entre mille retrouver le corps de sa bien aimée. Est-ce seulement une blague ? il a son coeur qui a un raté. Et puis un autre. Et c’est dans un élan sanguin qu’il attrape son téléphone et appuie sur le visage d’une Myra d’un coup moins aimée. Mais elle ne décroche pas. Et c’est le silence qui répond au désespoir d’un Kale démuni. Tout lui revient, d’un coup. La distance, les silences et la colère. Si le karma existe, il doit être prononcé “ha“. Parce que c’est un bien sale tour qu’on lui joue là.

Il ne lui faut pas bien longtemps pour trouver un avion. Tant pis pour la livraison qui n’arrive pas. Tant pis pour le toit qui attends d’être refait. Tant pis pour tout. Le trajet lui parait interminable jusqu’à cette maison qu’il a refait de ses mains. Un travail bien minable maintenant que la silhouette de l’autre homme lui reste en tête. En aurait-il été seulement capable, lui ? Lorsqu’il arrive, son sac bien pauvre sur les épaules, il est surprit de trouver la maison vide. c’est la colère qui fini par prendre le pas sur le doute, la fatigue et la panique. Myra devrait pourtant être là, elle a dit ne pas travailler cet après midi là. Il ne reste pas assit. Il est là, à regarder la maison dans ses moindres détails comme pour espérer une révélation de la part d’un mur, d’un fauteuil. À quoi a-t-il seulement voulu jouer en pensant pouvoir survivre à une telle distance avec une femme comme Myra ? Petit garçon qui joue avec le feu se brûle, voilà la vérité. Et Myra est une flamme incandescente.
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Myra Valdez
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MessageSujet: Re: wishing she had never left at all (myle)   wishing she had never left at all (myle) EmptySam 1 Sep - 15:03


Son jour, soit disant de repos, c'est littéralement transformé en jour de guerre et de stratégies militaires. Attaquer ou défendre, dès son lever, le portable de la blonde n'a cessé pas de sonner. Pas le temps pour son thé matinal qu'il faut qu'elle quitte son domicile afin de rencontrer son agent avant une conférence de presse. Inconfortable dans sa jupe cigarette et sur ses talons, Myra ne sait plus où donner de la tête. Elle grimpe sur l'estrade et à l'impression de faire face à une bande d'analphabète, basique et primaire. A croire que pour cette bande journalistes, les femmes ne sont pas faites pour lire, animer une émission, ou être dans les affaires, car dès qu'elles ont des idées dans la tête, c'est l'horreur. Myra est lasse et épuisée, mais ce n'est pas fini, alors qu'elle prononce ses derniers mots, l'autre bombe lui est relancé en pleine figure. « Divorcez vous de votre compagnon? » « Êtes vous en couple avec Eliott ? ». Elle a l'envie de leur crier : «  vous venez vous repaître du spectacle de la bête ? Alors appréciez ! ». Son agent vient la prendre par les épaules et l'emmène à la voiture qui doit la conduire à ses bureaux.
Sur le chemin, c'est au tour de Kale de l'avoir au téléphone. Le problème du restaurant et de Danny. Myra n'a guère envie de jouer les messagers et encore moins les pigeons voyageur et le ton monte tout simplement. A quoi bon parler si c'est pour ne pas se comprendre. Kale a son monde, et depuis quelques temps Myra a l'impression de ne plus en faire partie, alors trop souvent elle songe que si elle pouvait, comme elle aimerait... partir là-bas.  Vivre dans ses bras et l'entendre lui murmurer que rien n'arrivera tant qu'il sera là. Kale en soit n'a rien d'un prince charmant, mais en marge du temps, son cœur a su s'éveille en secret. Ah l'amour ! Une force qui les pousse à se déchirer, car l'amour engendre le manque celui-ci est suivi de la souffrance, et par souffrance, la fierté de Myra prend le dessus, elle lui hurle encore des mots qu'elle ne pense pas, alors qu'elle aimerait pourtant tant lui dire : ne m'oublie pas. En vain elle finit par raccrocher à contre cœur, quand des mots blessants passent ses lèvres. Elle sort de la voiture pour faire face à un spectacle plus désastreux encore que le précédent. Des hommes en costumes emmènent les dossiers de comptabilité et d'autres qui leur seront utiles pour l'affaire. Elle se reprend et ignore les hommes pour pénétrer dans les locaux de son association. Les informations l'agressent à sa droite, à sa gauche, le désastre est encore pire qu'elle n'a pu l'imaginer. Les comptes sont gelés, et ce n'est pas elle qui trinque le plus, mais bien les enfants qui vont être privé des locaux que l'association loue pour les activités. Elle passe le reste de sa journée, dans son bureau, téléphone greffé à son oreille.
Il est bien tard quand elle passe enfin le pas de porte de sa grande maison bien vide. Dans l'entrée elle délaisse ses talons qui la font souffrir, tout en faisant face à leur situation, le mot, ce mot qu'il lui a appris. « Ohana », signifie famille,  famille signifie que personne ne doit être abandonné, ni oublié. S'en souvient-il encore ? Se souvient-il encore qu'elle lui a confié un jour que son rêve ne serait pas complet... sans lui ? Ses yeux se posent sur une photo de leur mariage et sourit faiblement. Tout était si différent, ou presque. En regardant ce visage figé, son cœur se sert comme lorsqu'elle a remonté l'allée. Myra se souvient des paroles de sa grand mère dont elle s'est moqué avant de rencontrer Kale. « Un jour tu verras... ton cœur chanteras et tu comprendras. » Son cœur s'est mis à chanter à la seconde où Kale l'a embrassé sur sous cette cascade sauvage. Aujourd'hui, son cœur chante toujours, mais en saignant tout autant, en regardant ces deux personnes qui lui semblent si étrangères, figées sous le verre du cadre. C'est vrai c'est étrange de voir comme on change sans même y penser. Ils ont peut être trop changer pour continuer ainsi... Cette pensée lui crève le cœur. Son regard délaisse la photo, elle respire profondément et décide d'aller dîner. Mais qui dit dîner dit toujours… musique ! Myra est décidée à se reprendre et cela en chanson. Elle sort son portable tout en défaisant son chignon, faisant tomber en cascade ses boucles blondes. Elle pianote rapidement et lance le dernier album de Owl City dans les enceintes de la maison. Pieds nus, elle remonte le couloir de l'entrée et pénètre dans l'immense salon pour faire face à quelqu'un auquel Myra n'était pas prête à voir. - Kale.. Kale ! Son nom résonne dans la maison au-dessus de la musique et tout s'efface. Comme si elle rêvait sa vie en couleurs, comme si c'est le secret du bonheur, comme s'il est le secret de son bonheur. Elle se précipite dans un rire sur lui et s'accroche à son cou alors qu'elle lui saute dans les bras enroulant ses jambes autour de sa taille. Sa jupe doit avoir sûrement craqué le long de la fente arrière, mais qu'importe alors que les lèvres de Myra s'emparent de celles de Kale avec passion. Elle a la mémoire courte Myra, sur l'instant, mais la passion et l'amour brûle comme un brasier, alors que qu'ils n'étaient plus que flammèche ces derniers temps.
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MessageSujet: Re: wishing she had never left at all (myle)   wishing she had never left at all (myle) EmptyDim 2 Sep - 10:15


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La maison lui parait bien plus sombre que dans ses souvenirs. Il doute, soudainement. Depuis quand n’est-il pas revenu ? La dernière fois ce devait être… juin, oui, le début de l’été. Après ça, les touristes étaient arrivés en masse à Oahu, l’obligeant à rester là bas pour faire tourner la machine correctement. Un business florissant que le Mama, son restaurant posé là, au bord de la plage. Un souvenir d’enfance devenu un devoir, une obligation. Comme s’il était impossible d’abandonner le passé. impossible d’abandonner sa mère, encore. Parce qu’il s’en voudra toute sa vie, Kale, de l’avoir laissé mourir seule sur son île alors que lui vivait sa vie à San Francisco, dans les bras d’une Myra toujours trop ambitieuse pour s’imaginer une vie sous les cocotiers à attendre que le temps passe. Peut-être qu’au fond de lui, il lui en veut. Peut-être qu’elle est là, la vérité de cette tension qui les anime. C’est un garçon fier, Kale Valdez, il n’a pas besoin d’une femme pour être heureux. Il n’a besoin que de son égoïsme et de sa réussite, non ? Mais dieu, ce qu’il aurait aimé élever des enfants sur une plage de sable fin, Myra drapée en blanc, le soleil dans les cheveux. il se souvient encore de la première fois qu’il l’a vu sortir des vagues bleus. Une venus rayonnante d’un bonheur serein. Où est-il passé ce bonheur ? Il est encore là, sur quelques unes des photos qui trainent dans la demeure. Au détour d’un mariage, au coin d’un Noël en famille. Des souvenirs qui lui pincent le coeur alors qu’une autre photographie lui revient en tête. Celle de Myra et d’un homme lui faisant face, un homme qui n’est pas Kale. Il sent le sang lui monter au cerveau. Il a chaud. Il est furieux. Désemparé. Détruit. Il a tout donné donné pour elle, pourtant. A accepté de partir de chez lui, de quitter tout ce qu’il avait. Il a même accepté cette vie en dent de scie, à faire le voyage pour qu’elle puisse avoir sa propre vie ici, qu’elle puisse réaliser son rêve. Tout ça pour quoi ? Il n’est même plus sur de savoir quoi penser au sujet du scandale dans lequel elle est liée. Après tout, ils ne se parlent plus. Peut-il encore lui faire confiance ? Elle, cette femme qu’il a croisé au détour d’une plage et qu’il n’a plus voulu quitter, sans savoir rien d’autre que son sourire dévastateur. Myra est un cadeau du ciel dont le poison commence à faire effet. Non, il passe la main sur son visage. Il ne peut pas croire qu’elle puisse avoir fait tout ce qu’on lui reproche. Elle n’est pas comme ça, Myra. Elle n’est pas comme ça, son épouse. Son épouse, elle rit et elle chante. Elle vit de musique et d’eau fraiche. Elle lui expliquera surement pourquoi elle n’est pas là, pourquoi il doit l’attendre seul dans le salon, l’esprit bouillonnant. Deux heures passent sans qu’il ne bouge, trop tourmenté pour voir les aiguilles tourner. Et puis, le bruit de la porte qui s’ouvre. Et puis, la musique qui s’empare de l’atmosphère. Et puis, la silhouette qui vient se dessiner dans l’encadrement de la porte. Elle est surprise de le voir ici. Comment ne pas l’être, alors qu’il n’était sensé arriver qu’à la fin de ce mois de septembre hallucinant. Lui a le coeur qui hésite. Il est soulagé de retrouver ce corps qu’il aime à en mourir. Il est dégouté d’imaginer dans les bras d’un autre. Une confusion qui l’empêche de parler un moment alors qu’elle vient se jeter sur lui. Son réflexe, d’abord, est d’enrouler les bras autour de ce minuscule être. Myra lui a toujours semblé si fragile, si douce. Et puis, ses lèvres restent fermés face au baisé d’une femme qu’il ne reconnait plus. Une femme qu’il ne comprend plus. La dispute du matin même lui revient en tête, et puis le silence de son téléphone. Était-elle avec cet amant qu’il n’ose nommer ? Ou bien là bas, quelque part, à planifier ses nouveaux méfaits ? Est-elle une de ses femmes, intelligentes, qui mettent sur le dos d’un mari absent les douleurs du monde ? Car enfin, s’il sait ce que le monde de Myra est devenu, c’est qu’il a fini par y être impliqué. Elle ne lui a rien dit. Une trahison qui lui laisse un pic dans le creux de l’estomac qu’il a laissé vide depuis trop longtemps. Il fini par la faire redescendre, les yeux colères et la voix chargée. Myra… que doit-il dire au juste ? Par quoi commencer ? Il passe les mains sur son visage fatigué. Qu’il a les épaules lourdes, l’hawaiien. Le monde y applique sa force sombre. Et puis, ça sort. Danny m’a appelé. C’est sec, c’est dur, c’est plein d’émotions qu’il refuse de laisser sortir depuis des mois et qui lui pourrissent au fond de la gorge. Peut-être qu’il y a plus que cette histoire de corruption finalement. Peut-être que l’excuse était trop bonne pour ne pas être tentée. Ça fait longtemps que tu me mens ? Qu’il demande, s’écartant pour de bon de celle qui lui manque. Il a même les bras qui viennent se replier sur sa poitrine comme pour se protéger de ce qu’elle pourrait dire. Il est blessé, l’homme. Il a mal. il compte bien le lui faire payer.  
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Myra Valdez
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MessageSujet: Re: wishing she had never left at all (myle)   wishing she had never left at all (myle) EmptyDim 2 Sep - 18:03

Il est, son être, son monde. La douleur s'envole pour un instant dans ses bras, quand ses lèvres rencontrent enfin les siennes après tant d'absence. Deux mois, douze jours, seize heure, et vingt deux minutes. Le décompte est gravé dans sa tête, elle note au fond d'elle le temps qu'elle passe loin de lui pour lui faire peut être payer le double. En amour ou en cris, ce n'est jamais décidé à l'avance, mais tout avec passion, car ils sont passion, car ils sont violence et feu. Rapidement, Myra ne se fait plus leurrer par son propre amour, et fait face à la froideur de l'étreinte de son époux, et surtout à non réciprocité de ce baiser. Elle se détache la première, comme choqué par la présence de l'autre être en face d'elle. Cet étranger au regard dur qui prend sans aucun mal ses distances avec elle. Le prénom dans sa bouche lui fait redresser son dos, et lever le menton, un air de méfiance, mais surtout de défi dans le regard. Osera-t-il la défier, prendre cette pente ardue face à elle ? C'est pourtant, le chemin qu'il prend par l'intonation glaciale de sa voix. Rocailleuse, dure, désincarnée, loin de celle de l'homme qui lui racontait les légendes de son île pour qu'elle s'endorme. Bien. Myra est prête, toujours, pour l'affrontement, mais elle ne compte pas perdre ou gagner sans avoir mis son adversaire aussi bas qu'à terre. Il veut la tient à l'écart de ses bras, très bien, elle le tiendra à l'écart de son corps. Dans un geste de pure provocation elle fait glisser la fermeture éclaire de sa jupe, le long du creux de ses reins. Fichue tissu qui la comprime depuis le matin, tombe sur le sol du salon, rejoint par le chemisier, tout cela sans quitter du regard cet homme imperturbable. - C'est donc ça... T'es rentré juste pour le resto ? Alors qu'est-ce que tu fous là, hein ? Sa langue claque, la musique de fond ne semble même pas les atteindre, là, les deux bêtes prêtes à se sauter à la gorge. Les yeux de Myra semblent enterrer déjà cet homme qui la met hors d'elle, qui la blesse de par son absence, qui n'est pas là alors qu'elle a besoin de lui, qu'elle s'oublie, qu'elle paye le prix de bons nombres de sacrifices que lui fait. Elle se détourne de lui et se dirige vers les escalier dont elle monte quelques marches avant de se retourner et le toiser amèrement. - Va falloir que tu sois plus précis. Sur quoi je suis censée te mentir au juste ? Elle arque un sourcil comme énième provocation, le regard froid et lourd, qui incendierait cet homme s'il en avait le pouvoir. Une envolée de sa chevelure blonde plus tard et la voilà en haut des escaliers, pour aller revêtir une maxi robe au col V bien plongeant et à la fente dans la volupté du tissu plus que révélatrice. Elle ne cache pas grand chose, mais révèle sa beauté. Une beauté qu'elle lui lance en pleine figure, en descendant les marches pieds nus, avec une telle assurance et une fierté hautaine. - Alors tu as réfléchis à ta liste. Vas y je t'écoute, mais si tu permets je vais avoir besoin d'un verre de vin. S'offrir à lui pour une conversation pour mieux disparaître de son champs de vision. Myra joue avec Kale comme avec une proie. Ici et maintenant, elle a toutes les cartes en mains, et ça elle le sait. Elle n'a pas peur de jouer et d'exposer son jeu, elle n'a aucun handicap dans cette maison. Sa demeure. Elle attrape finalement une bouteille de rouge dans le frigo, celle ci n'aura pas fait plus de deux jours, finalement elle sera plus vite partie que ses précédentes amies. Elle attrape un verre à pied et verse le liquide sanguin dans le contenant. En portant le verre à ses lèvres, elle plante son regard mauvais sur Kale, ne le lâchant pas, le visage sombre.
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MessageSujet: Re: wishing she had never left at all (myle)   wishing she had never left at all (myle) EmptyDim 2 Sep - 21:06


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Bien sur qu’il la trouve magnifique, là, alors qu’elle passe enfin la porte du salon. Bien sur qu’il est subjugué par les boucles qui entourent son visage, le noir de ses yeux tendres, la rondeur de ses formes. Bien sur qu’elle lui manque. Son parfum, la douceur de sa peau, la chaleur de ses bras. Tout lui manque chez elle, même le feu de son caractère dans lequel il aime à se perdre, lové contre la flamme brulante d’une passion qui les éteint. Voilà onze années qu’il lui a dit oui, douze qu’il a posé le regard sur sa peau diaphane de continentale esseulée, partie à l’aventure sur des routes trop escarpées pour elle. Il n’a jamais regretté, pas une seule fois, la promesse faite devant dieu et sa mère. Jusqu’à aujourd’hui. Jusqu’à ce moment terrible où ses yeux se sont posés sur ces photos qu’il hait de tout son être. Au fond, il aurait préféré ne pas savoir. Tant pis. Quitte à passer pour un con, autant le faire avec un fond de dignité. Mais voilà, il sait. Il sait le baisé échangé devant l’indiscrétion du monde. Il sait la main au fesse, flegmatique, de l’homme qui possède la femme sans se poser de question. Sans voir le monde autour qui juge. Oh oui, Kale en a la gerbe. lui qui n’a jamais fait le moindre faux pas. C’est ce foutu monde qui show-business qui lui est monté à la tête, ça ne peut en être possible autrement. Il aurait du la forcer à rester avec lui, plutôt que de finir dans les bras de ce Nate dont il ne sait rien. Rien d’autre que ceci : il va le tuer. Plus rien à faire du reste, Kale compte bien lui faire du mal. il n’a plus grand chose à perdre en vérité. Myra est déjà partie, de ce qu’il en sait. Elle semble voir sa colère et répond avec la même rage. Bien, il aura au moins réussi à la faire réagir. À lui faire mal, ne serait-ce qu’un petit peu. À la bouleverser assez pour qu’elle réponde. Et quelle réponse. D’un coup, Myra se dénude. Il pense d’abord à une envie de se réconcilier par la chaire. Une seconde d’inattention lui fait croire que c’est une bonne idée. Et puis la réalité ressurgi. Il calme l’homme qui est en lui. Sa réponse lui met les nerfs à vif. Le croit-elle aussi stupide de ne pas savoir pour le reste ? Pour le resto ? Qu’il demande, assez furieux pour que ça voix ne tremble. Tu crois vraiment que le restaurant est ma priorité, là, tout de suite ? Il se rapproche mais déjà elle s’éloigne, furie en action. De quel droit se permet-elle d’être plus en colère que lui ? Doit-il se contenter d’être un cocu silencieux ? Et puis quoi encore ? Tu sais très bien de quoi je parle, je parle de la raison pour laquelle tu portes ce truc putain. Qu’il lui dit, en pointant sa poitrine. Un ensemble neuf, qu’il voit. Des sous vêtements qui ne sont pas pour lui. Parce qu’il est homme, Kale, et que tout doit tourner autour de lui. elle disparait, la traitresse, le laissant tout seul dans sa fureur. Un instant Kale hésite à la suivre, mais pour quoi donc ? Voir le lit dans lequel un autre dort ? Voilà, l’image lui vient. Ses mains tremblent. Il souffle, pourtant. il ne veut pas s’emporter. Il mourrait plutôt que de laisser sa colère s’exprimer sur elle. Plutôt que de lui en coller une. Et puis, elle revient vite. Habillée à en faire pâlir une bonne soeur. Lui même perd de sa superbe. S’en est trop. L’idiote doit se trouver drôle dans son petit jeu. Elle le possède complètement, du coeur à la tête. Il ne voit plus qu’elle depuis trop longtemps, Kale. Comme dépossédé de son propre être. S’ils vivent deux vies bien différentes, l’homme n’existe véritablement que lorsqu’elle est là. Et voilà qu’elle s’efface, qu’elle s’effrite. Qu’elle se cache derrière un verre de vin, comme par pudeur. Pas désir de ne pas avouer. Et à lui de sentir le poids du monde s’abattre sur ses pauvres épaules.  Sa colère perd de sa superbe. Sa voix part dans les aigus. Tu comptes aller où comme ça ? Qu’il demande, avant de s’asseoir. Silencieux, il fixe le vide un instant, la main sur les lèvres. Comme pour réfléchir. Comme pour comprendre. Comme pour avaler. Et puis la colère s’évapore. Il n’y a plus que le désespoir et la résignation. Alors il fini par demander, d’un ton monotone, sans oser poser un oeil sur ce corps qu’il a tant de fois aimé. Ça fait combien de temps que tu le vois ? Elle comprendra, il le sait. Elle le comprend toujours. Il aurait presque envie de rire s’il n’était pas si malheureux.  
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MessageSujet: Re: wishing she had never left at all (myle)   wishing she had never left at all (myle) EmptyDim 2 Sep - 23:24

Elle en tire un plaisir malsain, de ce regard sur son corps qui se dévêtait autrefois que pour lui, mais qui aujourd'hui n'est qu'un clou en plus qu'elle plante entre eux. En gagnant son perchoir dans les escaliers elle le surplombe, le domine dans une beauté et une sensualité naturelle. - Et pourquoi d'autre hein ? Vu que tu n'as que ça à l'esprit quand tu me vois après trois mois. Pas de je t'aime, pas de tu m'as manqué. Juste ton putain de resto... Elle a envie de lui jeter les meubles, les cadres à sa gueule d'ange. Elle boue Myra, de l'intérieur c'est un volcan en irruption. Il l'a met hors d'elle, cela a toujours été ainsi. Soit il calme le volcan soit il le provoque et il attend sa mort patiemment. - Quel truc ? Ca ? Elle ne désigne même pas le soutient-gorge, elle le défait et lui jette à la figure avec une telle force que mal visée elle aurait pu détruire un vase derrière lui. - Tu serais plus souvent à la maison, tu saurais que je l'ai acheté y'a déjà un moment. Qu'est-ce ce qu'il est entrain de faire ? La lui faire à l'envers ? Lui qui lui reproche des choses alors qu'elle est celle qui souffre le plus depuis qu'il a choisi d'être égoïste qu'elle a accepté en courbant le dos ? Et puis quoi encore ! Revenant plus séductrice qu'avant, et surtout provocante comme jamais. Il sait à qui il se frotte, elle lui a déjà montré cette part de tigresse qui n'est jamais bien longtemps ensommeillée, il sait à quoi s'attendre s'il la cherche, si elle doit se sentir acculer et accuser à tord, ou de ce qu'elle ne comprend pas. L'alcool amer qui coule dans sa gorge ne l'aide pas plus que ça, elle devra sûrement vider une ou deux autres de ses amies bouteilles pour qu'il l'aide. - Comment « comme ça » ? Elle s'accoude sur l'îlot central de la cuisine en face de lui, ce regard toujours aussi sombre et féroce ne quittant pas son époux qui semble éreinté. Il a la mine creusée, l'air ailleurs, voir même dévasté. Un spectacle pas si étranger à Myra, n'ayant vu Kale comme ça que quelque fois : avant leur mariage quand il se demandait si elle ne regretterait pas, quand elle avait cru être enceinte quelques années plus tôt, et juste après la mort de sa mère, dans le restaurant délabré de son enfance. Chaque fois, elle a eu les épaules plus larges que lui, celle qui a eu le courage dont l'autre manqué. Pourtant aujourd'hui, elle ne lui fait pas ce cadeau. Elle a trop à porter elle ne veut et ne peut pas plus. Et encore une phrase d'énigmes pour Myra dans la bouche de son époux qui la met hors d'elle. Elle se redresse en frappant violemment le granite du comptoir. - MAIS DE QUOI TU PARLES A LA FIN, KALE ! Elle a envie de hurler, de pousser un de ses cris stridents qui la défoulent et lui fait relâcher toute pression, comme elle faisait avant sur les tournages. Pourtant, le cri reste enfermé, coincé au fond de sa gorge. Ses mains se plaquent contre ses tempes et remontent dans ses boucles blondes. Ses pieds arpentes la cuisine, de long en large, tel un animal féroce en cage devant Kale. Puis un éclair lui traverse l'esprit. Elle se met alors à rire bruyamment. Si peu naturel, bien trop forcé pour l'être. Elle rit jaune la blonde face à l'évidence de tout cela. Comprimé par une colère, et un sentiment amère, une amertume désagréablement pour Myra. Elle attrape son ipad qu'elle a laissé sur le plan de travail derrière elle, pianote dessus un moment et met sous les yeux de son époux, les fameuses photos scandaleuses. Cependant elles n'ont de scandale que la médiatisation qu'on en fait, et sur l'autre moitié de l'écran des photos venant de son cloud privé prise la même soirée. - C'est Nate. Nate que tu connais bien vu qu'il était là lors de notre mariage. Nate qui vient une fois au moins, par mois, à la maison pour manger. Nate qui ne m'a vu qu'une seule et unique fois en sous vêtements et on avait quatorze ans ! Sa voix devient strident à la fin de sa phrase alors que son regard change de la fureur au dégoût, à la déception. Elle a un goût de métal dans sa bouche, pâteux qui l'empêche presque de déglutir. La vision de son époux, pour la première fois de sa vie, depuis leur rencontre, la répugne. Elle ne veut pas le voir, le savoir près d'elle, et certainement pas qu'il la touche. Comment a-t-il pu... Son esprit n'arrive pas à finir cette question, la noirceur seule lui répond, le vide, le néant. Elle contourne l'îlot et le regarde avec le plus grand dégoût. - Tu ferais mieux d'aller à l'hôtel ce soir. Je ne veux pas partager mon lit avec quelqu'un qui a si peu confiance en moi. Et encore moins mon toit avec cette personne à qui j'ai juré un amour éternel au delà des océans et de la mort. Elle lui crache ses propres vœux de mariage. Leur promesse jurée sur les océans, cet élément qui leur est si cher. Elle va sûrement trop loin, peut être qu'il n'y aura plus de marche arrière possible, mais c'est lui. Lui qui a franchi une limite qu'elle ne pensait pas possible pour eux. La confiance. C'est ce qui a toujours marché entre eux. Il n'y a jamais eu de secrets, aucun besoin de se justifier à l'autre, car leurs cœurs se savent unis l'un à l'autre, ou du moins savaient. Aujourd'hui cela n'est plus le cas. Il a douté d'elle, il est allé dans la bassesse des doutes sentimentaux dont ils se pensaient immuniser et il la dégoûte... tout simplement. Ses pieds engloutissent les mètres jusqu'à l'escalier poussés par ce besoin de se protéger, de se cacher. Cependant elle le sent, elle a toujours ce dont de le savoir près d'elle. Elle se retourne violemment en relevant son bras comme pour pas qu'il s'en empare. - N'ose même pas me toucher ! Comment tu as pu... même penser que je te serais... Elle ne finit pas, ce mot : « infidèle » lui est insupportable, imprononçable. Sa voix est brisée, elle est à bout de souffle car un poids écrase sans demi mesure sa poitrine. - J'étais mille fois mieux quand tu n'étais pas là finalement. Elle va trop loin, elle le sait. Elle n'ira jamais bien sans lui, mais là, elle aimerait qu'il ne soit pas là, qu'il ne soit jamais venu pour ça. Ses yeux se brouillent et elle se détourne de lui pour grimper les escaliers à tout allure. La porte de leur chambre, sa chambre, elle peut le dire, elle y a passé trop de temps sans lui, maintenant ; claque derrière elle, et le verrou s'enclenche. Hors de question qu'il s'approche d'elle. Elle ne le veut pas. Pour la première fois en onze ans de mariage, elle veut se passer de lui. Elle s'effondre contre la porte et laisse ce qu'elle retient depuis trop de semaines sortir. Bruyamment, violemment, avec puissance.
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MessageSujet: Re: wishing she had never left at all (myle)   wishing she had never left at all (myle) EmptyMer 5 Sep - 19:52


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Les armes des femmes ont toujours été de celles qui blessent au plus profond de soi. Des dangers imparables et destructeurs que Kale n’a jamais su esquiver. Comme si Myra était programmée dans l’unique but de le détruire. De le mener à sa perte. Peut-être sa soeur avait-elle raison, finalement, de ne pas vouloir la blanche colombe chez eux. De ne pas mêler son sang à celui d’une femme du continent. Un choix maudit l’ayant emmené loin de son île et tout cela pour quoi ? Quelques baisers et puis la chute dans le néant de la douleur. Il n’aurait pas du revenir, Kale. Il aurait dû rester chez lui à s’imaginer le pire en espérant le meilleur. Il n’aurait pas dû écouter les ragots, ne pas croire l’incroyable. Mais non, c’est son sang qui n’a fait qu’un tour et qui l’a emmené jusqu’ici. Un sang qui prend feu, détruisant par la même occasion le reste de son être. Un autre feu tente de s’insinuer dans son corps, celui du désir. Mais il tait cette voix qui appelle à la chair, Kale. Il ne peut toucher Myra. Il a même du mal à la regarder, elle qui pourtant a toujours su le fasciner de son regard noisette et de sa bouche mutine. Foutues images qui lui reviennent en tête, encore et encore et encore et encore. Ne pouvait-elle pas au moins choisir un type qu’il ne connaisse pas ? Nate est venu à Oahu plusieurs fois, il est de ceux qui font parti du décor. Tous ces gens qu’il a fallu rencontrer et apprivoiser pour le bonheur d’une Myra terrifiée à l’idée qu’il ne s’intègre pas bien dans son monde, à San Francisco. Surprise, il n’y a pas réussi, quand bien même il s’efforce de lui prouver le contraire à chaque retour. Tout est plus facile quand elle est là. Mais la vérité, c’est que de voir Myra dans l’eau claire d’Hawaii lui manque jusqu’au plus profond de son être. Foutue femme. Elle a les mots qui sortent trop vite pour dire des vérités trop destructrices. L’accusation le plombe.  Pardon ? Tu te rends compte que c’est pour toi que j’ai lancé cette affaire ? Qu’il lui sort, comme si cela avait la moindre importance dans le débat. Comme ci cela pouvait faire oublier que l’une se sent abandonnée, et l’autre, trompé. Trahi même, qu’il pourrait dire lorsqu’il repense à tout le reste. À l’entreprise de Myra, à son boulot, à la justice qui lui court après. Est-ce vrai ça aussi ? Il n’a pas envie d’y croire pas plus qu’il n’a envie de croire au reste. Mais voilà, d’un coté il y a les médias et leurs preuves, et de l’autre, il y a le silence de Myra. Un silence qui le bousille de l’intérieur. Un silence qu’il lui jette à la figure à bas mot, comme si trouvait une autre raison de se battre lui permettrait de ne pas perdre. bullshit. C’est toi qui pensait que ce serait une bonne idée de continuer nos vies comme avant ! Qu’il tente d’argumenter. Mais les mots ne sont plus là. Parce que la femme qui lui fait face, avec ses propos et sa colère, n’est plus la sienne. Ce n’est pas celle avec qui il était d’accord, alors. C’est une fraude. Kale s’écroule dans ce malheur qu’il a provoqué en un rien de temps. En quelques mots, seulement. Comme un ras de marée venant détruire ce qu’il reste de son existence. Rien ne sera plus jamais comme alors. Il y aura un avant, et un après. Ça aussi, ça lui fait mal. Il n’a même pas la force de lui répondre lorsqu’enfin Myra se met à hurler. Qu’a-t-il à répondre de toute façon, lui même ne saurait se souvenir de tout ce qui ne va pas. Il se demande, un instant, fugace, depuis quand cela a commencé. Depuis quand Myra se sent-elle seule. Depuis quand est-il terrifié à l’idée de la perdre, et pourtant convaincu que le temps viendra. Il sait. Alors explique moi les photos, hein ? Explique moi pourquoi la terre entière pense vous voir s’embrasser, mais que moi, ton mari, je n’ai pas le droit d’en douter ? Il est furieux, d’une colère qui efface sa voix. C’est rare chez lui. C’est pas bon. Tu me parles de confiance ? Laisse moi rire Myra, ça fait bien longtemps que tu l’as oublié l’océan. Brisé. C’est ce qu’il ressent alors qu’elle répugne leurs voeux. N’était-il donc rien d’autre qu’une promesse passagère ? L’amour n’est-il donc rien d’autre qu’une occupation dont on se lasse ? Il n’aurait jamais du promettre sa vie à qui que ce soit. Au fond, Kale n’est rien d’autre qu’un marin privé de bateau, qu’un enfant privé de ses nageoires. Tout le reste, il s’en fou. Sauf Myra. Myra et son insolence, et sa force, et sa témérité. Myra qui lui murmure des chansons d’amour et qui lui caresse la tête pour l’endormir lorsque le soir il a le mal du pays. Myra qui s’enfui à l’étage, et ses pieds qui lui dictent de la suivre. Il refuse qu’elle ne s’échappe ainsi. Il refuse qu’elle ne parte, seule, loin de lui. Pour faire quoi, hein ? Myra ! Il dévale les escaliers, mais se retrouve face à une porte close. Son poing vient de poser sur le bois dans une violence nouvelle. C’est lui qu’il déteste désormais. Son coeur bat vite. Ses mains viennent frapper, encore, la porte. Myra ouvre moi putain ! Qu’il hurle. Ne m’oblige pas à défoncer cette porte merde ! Il frappe, encore. Mais rien n’y fait, rien ne vient couvrir le bruit des sanglots qui ne mettent que quelques secondes pour le hanter. Il se souviendra toute sa vie de la détresse de la blonde. Elle est inscrite au plus profond de son âme. Une erreur qu’il ne refera pas. Et pourtant, il est partagé. N’a-t-il donc pas le droit d’être en colère, lui aussi ? Ne peut-il pas se permettre de douter ? De demander ? Myra n’a pas le monopole de la souffrance, Kale est bien attaqué lui aussi. Les minutes passent, il fini par se lacer de frapper dans le vide. Alors il arrête. Il se laisse tomber, bête, contre la porte. Qu’y a-t-il d’autre à faire, au juste ? Partir à l’hôtel signerait la fin de ce mariage. Détruire la porte serait bien pire encore. Alors il reste là, il écoute. Et puis, l’impatience vient lui chatouiller la mâchoire. Il frissonne. Il murmure presque. Qu’est-ce que tu attends de moi, au juste ? Un sourire sans joie le traverse. Désabusé. Que je m’excuse d’avoir appris au hasard d’une conversation que tu étais dans la tourmente ? Il regarde ses mains, petit garçon que l’on a mis au coin. Il a les larmes qui coulent, il ne s’en était pas aperçu. Depuis combien de temps sont-elles là ? On a promis d’être honnête, de tout dire à l’autre, tu te rappelles ? Et tu ne m’as pas dis ce qu’il t’arrivait…. Il soupire, il ferme les yeux. Tu n’as pas été foutu de me dire que tu avais des problèmes avec la justice, que l’on t’avait tout pris. Que l’on t’accusait de tout les mots. Tu es ma femme, et tu m’as caché tout ça… Sa paume passe effacer les traces de douleurs sur son visage mais elles reviennent, plus nombreuses encore. Tu ne me parles plus, Myra. Comment puis-je t’aimer si tu ne me parles plus ? Il sait qu’il met en danger sa relation. Tant-pis. Il n’a plus la force de continuer comme ça. Il n’a plus la force de partager la vie de ce fantôme qu’est devenu l’amour de sa vie. Un fantôme qu’il ne comprend plus, qui lui échappe.
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Myra Valdez
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MessageSujet: Re: wishing she had never left at all (myle)   wishing she had never left at all (myle) EmptyVen 7 Sep - 22:03

Pression au creux de son estomac. Poids sur la poitrine. La femme fière, ne l'est pas tant que ça intérieurement. Elle se liquéfie et se mue, se transforme. De la haine en ébullition ressort une autre femme. Une de ces femmes sanguine, sans cœur, car féroce, sans pitié. Myra est prête à mener une guerre s'il le faut. Elle ne sera pas douce, tendre ou amoureuse. Pas cette fois. L'amour n'est qu'à présent une faiblesse, alors qu'autre fois il était sa plus puissante arme. Elle doit s'en trouver d'autres, comme la provocation, la séduction désinvolte. Elle encaisse les coups verbaux, et ne baisse pas ce regard de braise, où brûle une haine et une colère inimaginable. Elle sourit froidement, manque de rire à son nez. - Pour moi ? Je t'ai jamais demandé de résumé ta vie à moi. Ne vient pas me foutre ça sur le dos, tu seras gentil. Il n'y a plus aucune douceur dans sa voix, elle a cessé d'être femme vivant pour l'amour, alors qu'il la cherche, la pousse à bout. - Je ne pensais pas à l'époque que ça te prendrait deux putains d'années avant de revenir ! Elle est excédée par son argumentatif à peine construit, fatiguée de la stérilité de leur dispute. Myra sent qu'il y a plus, que ce ne sont que des excuses dissimulées pour lui balancé un plus gros paquet à la figure, et elle est pas déçue. Au point où elle rit, incontrôlable, désabusée, au bord du ridicule comme lui au final. Il est ridicule l'homme en face d'elle. Une crise de jalousie pour combler sa journée, quelle apothéose ! Elle a envie de rire avec ce karma de merde, elle a juste envie de rire au nez du monde entier de sa vie merdique. - TU n'as pas pas le droit car tu es MON mari ! Cette évidence claque dans la maison vide de tout.Elle est excédée, furieuse à un point de non retour. Elle ne veut juste plus le voir, elle veut fuir, si ce n'est pas lui qui part, mais il fait/dit l'irréparable. Elle claque dans le silence entre deux chansons. Sa main. Elle la brûle, sa main. Mais elle est partie toute seule s'écraser contre la joue de Kale, avec une telle violence incontrôlable. Son esprit n'a pas su le prévoir. Elle le dévisage. Son visage est déformé par la souffrance de ses mots, la douleur du coup qu'il lui a porté en plein cœur et la surprise de son geste. La gifle semble avoir suspendu le temps, où elle le dévisage, entre dégoût et haine. Sa main retombe contre son flanc comme au ralenti, puis se porte à son visage à la seconde même d'après. Une sensation de ralentie et de vitesse de la scène dans son esprit embrouillé. Elle se couvre la bouche, réalisant toute l'ampleur des dégâts. Au sol. Son amour. Tel un miroir cassé, brisé en de milliers morceaux. Puis ce visage, ce visage qui se floute par les larmes qui inondent ses yeux si beaux... Un pas en arrière, une marche qu'elle met en plus entre eux. Derrière la souffrance, elle réalise ce qui est réellement là. Le risque qui s'impose à elle, celui de la perte, de la fin de son mariage. Terrifiée, terrorisée, ses pieds la font reculer et elle se retourne après quelques pas, pour avaler les marches vers l'étage. Elle ferme la porte entre eux, comme pour empêcher son inimaginable d'arriver. Dos contre la porte, elle sent chaque coup contre celle-ci, comme s'ils sont portés à même son échine. Elle encaisse, silencieusement ou presque. Les sanglots, elle ne peut les refréner, c'est trop dur, trop douloureux. Ils la secouent si violemment qu'elle tremble recroquevillée sur elle. Si misérable, voilà comment elle se trouve maintenant. Elle, Mayara, cette femme qui ne sait jamais montrer faible, à ce point. Pas même à lui, cet homme arrêté par une porte. Bien sûr elle a des faiblesses, bien sûr qu'il a dû la réconforter dans le passé, mais jamais elle n'a pleuré devant lui. Jamais. Myra ne pleure pas, elle est triste, abattue, mais jamais elle ne pleure, sauf de bonheur au creux de ses bras. Cependant, cette fois c'est trop. Il n'était pas là pour la protéger. Il n'était tout simplement pas là. Alors, il n'a pas le droit de l'être maintenant. Il n'a aucun droit de la voir maintenant, pas alors qu'il est en partie à l'origine de tout ça. Sa souffrance n'est qu'un immense bourdonnement dans sa tête, elle tente de ne pas entendre les cris de son époux derrière la porte, mais ça se mélange à tout le reste, alors elle se recroqueville, toujours un peu plus sur elle. Puis le silence. Elle l'entend glisser de l'autre côté, elle s'écarte de la porte, comme s'il pouvait passer une main à travers et la toucher. Elle remonte sa main qui se trouve plus tôt contre l’embrasure de la porte, persuadée de sentir la chaleur de la sienne de l'autre côté et ainsi prenant peur de cet autre être qu'elle ne comprend plus. Puis, elle l'entend. Très clairement. Hors elle ne répond pas, garde ce silence agaçant et qui ne lui ressemble pas. Elle se tait, alors qu'elle peut lui hurler ce qu'elle veut. Myra ne veut rien dire. Myra n'a plus la force de dire quoique ce soit, ni à lui, et ni à personne d'autre. Myra ne veut plus s'exprimer et laisser les autres, Kale compris, croire ce qu'ils veulent bien croire. Elle en a, des choses à dire pourtant. Elle pourrait pourtant souligner sa raison, et une raison des plus valables et justes, de n'avoir rien dit. Le protéger, c'est ce qu'on fait dans un couple, du moins c'est ce qu'elle croit et a fait. N'est-ce pas suffisant comme raison de garder le silence, quitte à souffrir milles maux. Puis les derniers mots de Kale la percutent de plein fouet. Il n'ont jamais eu besoin de ça pour se comprendre, s'aimer, alors pourquoi maintenant lui réclame-t-il ses mots ? Ont-ils à se point changer ? Peut être bien que oui. Ils ne sont plus que deux étrangers sûrement, uni par un contrat qu'on peut juste déchirer, et non plus par une promesse gravée dans leur cœur. Elle refuse d'en entendre plus Myra, alors elle se lève gauchement. Elle titube, s'écarte loin de la porte. Songe à gagner le lit, mais la vision de celui-ci la tétanise. Elle se fige sur place, comme si elle peut voir des visions d'eux dans un passé pas si longtemps. Juste trois mois... Est-ce si long trois mois, pour oublier un amour qu'elle pensait indestructible ? Debout là, figée, la tête lui tourne, vaguement elle essaye de regarder autour d'elle, mais cela ne l'aide pas. Ses jambes tremblent et en voulant avancer elle trébuche sur le tapis du pied du lit. A genoux, les mains sur le tapis, elle les voit, les regardes ces deux bagues ornant son annulaire gauche. Ses biens les plus précieux. On peut lui prendre tout, absolument tout, mais jamais on ne lui prendra ses bagues. Elle s'assoit lourdement fait glisser le plaid du pied du lit sur ses épaules. Elle s'y emmitoufle, et finit par s'allonger sur le sol, tenant de sa main droite son annulaire gauche. Ses merveilles, quasiment sans valeur, sauf peut être la perle qui orne sa bague de fiançailles qui est peut être une vraie; qui valent tout l'or du monde aux yeux fatigués de Myra. Car elles sont pour elle, la signification d'une promesse indestructible. Est-ce si vrai... maintenant ?
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MessageSujet: Re: wishing she had never left at all (myle)   wishing she had never left at all (myle) EmptyDim 9 Sep - 16:20


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Il se souvient de l’eau qui coule sur son corps encore pâle, courant transparent venant habiller sa peau avec une grâce qu’il n’avait alors jamais vu. Il se souvient de son rire venant frapper la forêt dans un rebond cristallin alors que le silence autour les regardait d’un oeil serein. Il se souvient de la douceur de sa robe sous ses mains rudes lorsqu’il la lui a retiré, tendre comme jamais, le coeur bombé d’un désir sage. L’honorer comme on honore un dieu. Il se souvient de toutes ces sensations qu’il a pu vivre à ses cotés, homme heureux. Non, homme béni. Myra, cadeau du ciel impossible à refuser. Un souffre d’air pur dans une vie jusqu’alors sans réel sens. Rien d’autre qu’un héritage lourd et une passion qui n’était pas la sienne. Un héritage qui ne servait alors à rien. En effet, à quoi cela sert-il de recevoir pour ne jamais transmettre ? Des enfants, lui ? Il n’y avait jamais pensé avant l’arrivée de l’ange dans son existence. Mais voilà. Adieu les ailes de velours et adieu les louanges. Myra montre son vrai visage, déchirée par la colère qu’elle ressent pour cet homme qui ne s’est rendu coupable de rien d’autre que de demander. Kale n’accepte pas d’être traité ainsi. Il accepte encore moins de voir son épouse là, hurler, faisant ressortir le démon qu’elle semble finalement être. Comme si onze années ne suffisaient pas à connaitre une personne. Au final, San Fransisco n’aura été que ça pour eux. Du malheur, encore et toujours. Parce qu’il est impossible de suvrivre au train train de cette vie quotidienne qu’elle l’a forcé à mener, Kale. Il n’en voulait pas, de tout ça. De la ville, des règles, des obligations. Lui ne voulait qu’une chose, l’embrasser sous le soleil tombant d’une Hawaii paisible, sanctuaire merveilleux où élever des enfants. Pas la solution, pas l’argent, pas les autres. Juste la plage et les palmiers. Ce que l’on ferait par amour. Il se sent berné, le garçon. Comme s’il avait suivi les conseils d’un avisé pour se rendre compte de l’arnaque. Mais alors, quoi de plus. Myra n’est plus la femme qu’il a aimé. Il n’est plus l’homme qui la fait rêver. Leurs cris semblent bien fort face au silence des murs qu’ils ont bâti ensemble. Une maison, témoin des restes d’amour qu’ils auront eu l’un pour l’autre avant ça. Avant le mensonge et la colère. Avant que la confiance ne s’en aille. Comment aimer quelqu’un en qui l’on ne croit plus ? Il a le coeur douloureux, Kale. Il a l’impression qu’il va s’effondrer, là, sur le sol, d’un instant à l’autre. Qu’il va crever tant ça fait mal. Comme un coup dans le coeur, un fusil dans les tripes. Les mots ne sortent pas face aux accusations d’une Myra qui ne sait plus ce qu’elle dit. Cela ne peut en être autrement, n’est-ce pas ? Elle ne peut pas décemment penser ce qu’elle dit, pas après toutes ces années d’un amour sans limites. Mais les deux ferment les yeux, restent fermés, leurs histoires bien rodées. Prêt à abattre l’autre dans le simple but d’avoir raison, sans même réfléchir à ce que ressent l’autre. L’autre n’existe plus. Plus rien n’existe d’autre que ce conflit qui les consume. Et puis là, la gifle. Douleur sèche. Bruit retentissant. Et Kale qui reste là, hébété, pas bien sur de comprendre. Jamais alors la femme n’avait levé la main sur lui. Voilà à quel point cela devait être grave, donc. Un soudain retour à la réalité. Qu’ont-ils fait ? Il est colère, Kale. Il est stupeur. Il est désarroi. Il est tristesse. Il est rancoeur. Il est hésitant. Tendre l’autre joue ou rendre la pareil. Rester silencieux ou se battre. C’est l’immobile qui gagne, l’interdit, le figé. Le temps qu’elle ne s’enfui avant qu’il ne la suive enfin, mélange de trop d’émotions pour qu’il n’en comprenne l’ampleur. Mais la porte ne s’ouvre pas et seul les sanglots éhontés de Myra viennent répondre à ses supplications. N’aura-t-elle donc jamais pitié, la démoniaque ? Que doit-il faire pour qu’elle ne l’écoute enfin ? Comme si la vérité ne pouvait sortir que de sa bouche à elle. Comme si Kale Valdez n’était pas autorisé à ressentir quoi que ce soit, à avoir des sentiments, des émotions même. Non, elle ne lui laissera donc rien. Elle l’enferme dans sa colère, ne lui laisse rien d’autre que son os à ronger. Se doit-il d’avoir tord pour pouvoir être aimable ? Il refuse d’y croire, il refuse d’entendre raison. Il refuse d’être celui qui perd. Il hésite. Longtemps. Parce qu’il l’entend derrière la porte et qu’il sait à quel point elle souffre. Mais il n’est pas prêt, encore, à pardonner. À s’excuser plus encore. Alors, après être resté longtemps -trop longtemps, l’homme soupire. Il se relève, le visage ravagé, le coeur lourd. La décision est prise, il dormira ailleurs ce soir. C’est elle qui l’aura voulu. Ses pas l’entrainent vers les escaliers, mais il s’arrête. Se retourne. Hésite. Refait les pas qui le sépare de la porte. On a promis d’être là pour toujours, tu te rappelles ? Dans la santé et dans la maladie, dans la richesse et la pauvreté. Dans les bons et dans les mauvais moments. Il a les yeux qui se ferment. J’aurais dû être là pour toi. Tu n’as pas le droit de m’en empêcher, pas alors que j’ai promis de te dédier ma vie. Il retient un énième sanglot. Tu es ma vie, Myra… Kale s’éloigne, déçu. Fatigué. Désespéré. Ses pieds descendent les escaliers mais son coeur reste là, contre la porte, à gratter comme un chat qui espère qu’on l’invitera à nouveau. Il ne lui faut pas bien longtemps pour regrouper ses affaires. Il ira s’acheter des clopes, sur la route pour chez Wes. Il n’a pas fumé depuis huit ans mais à cet instant possible, il ne pense plus qu’à ça. Il a besoin d’oublier.
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