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 fondu au noir. (cesario)

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Ode Taylor
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MessageSujet: fondu au noir. (cesario)   fondu au noir. (cesario) EmptyDim 2 Sep - 22:02



Et quand le jour se lève, je reviens vers toi
Ce que je reconnais, ce n’est que vide en moi
D’abus, je vis d’erreurs, tes mots comme une loi
Comme une prémonition, on ne changera pas


Des échos lointains d’euphorie alcoolisée. Tu observes la scène habituelle derrière ta longue rangée de cils, curieuse mais froide, spectatrice d’un chaos à venir tu continues de griffonner sur ton calepin tout en sirotant du bout des lèvres. Te pointer là habituelle et résignée pour assister à un concert où tu n’as plus ta place, ton sourire s’évapore au rythme de la musique, le huis-clos te rappelant la précarité de ta situation. La volonté s’évente et ploie sous les souvenirs, tu forces, plantant un stéthoscope dans ta mémoire pour écouter le bruit des regrets qui se fabriquent. Les notes s’arrêtent. L’indifférence te fait ravaler ta fausse bonne idée avec une violence inédite. Tu restes là un bon moment, peut-être une heure. Ou deux. Appeler un regard qu’il refuse de te décrocher. Penchée au-dessus du comptoir, t’entends les rires se planter dans ton dos. T’es bien trop vielle pour être si désabusée, trop jeune pour être si vielle. Tu quittes l’antre de la débauche d’un pas pressé. Seul le silence et l’astre lunaire dessinent ta marche, les nuages trempent dedans comme d'incroyables tartines bleutées. On dirait des morceaux d'océan coagulés dans le ciel. Le palpitant gonflé sous la nostalgie tu te sens mécaniquement vivante, puisque tes doigts bougent et que tes yeux clignent. Mais t’es rempli de vide. L’envie de compagnie nocturne creuse ses sillons sur ton visage de poupée, les yeux clignent d’envie, le rictus se pointe au coin de tes lippes mutines tandis que tu martèles les pavés de ta valse coutumière. Tu suis le chemin jusqu’à ta lumière céleste. Fidèle à elle-même elle est là, immuable scintillante, silhouette endormie entre les tombes. Herbe fraîchement coupée dont les nuances criardes tranchent avec l’atmosphère alentours. Délaissant les toits près des constellations pour se rapprocher de l’au-delà, lui a besoin de s’élever toi tu veux qu’on te ramène sur terre. Infiniment plus à l’aise avec les spectres qu’avec les vivants. T’es venue retrouver ce que tu viens retrouver à chaque fois. Cette technique que vous avez inventé ensemble, celle de boire les étoiles au goulot pour bloquer la machine temporelle. Flouter le passé et le futur quelques heures pour se poser dans l'hyper-présent avec du whisky déguisé en coca, du rhum caché dans des feuilles de menthe. Laisser vos démons cavaler à travers les bulles, pieds au plancher comme l'hiver dernier. Tu ne penses qu'à une chose : retrouver un autre temps. Celui d'avant l'explosion de la centrale à rêves. Avant le tremblement de tête, avant les attentats du cœur à répétition. Quand vous fabriquiez des fusées sans ceintures de sécurité. Quand vous chevauchiez jusqu’à ce que la nuit fonde pour laisser le jour étirer ses grands bras de lumière. « Réveille-toi.. » un murmure qui déchire la nuit, tu souffles sur ses mèches en bataille dans l’attente de voir ses iris s’entrouvrir pour toi, éveille-moi que les tiennes s’empressent de mimer aussitôt. Cherchant à capturer les poussières d’ambre qui s’échappent de ce regard que tu ne devines que trop bien. Le regard paisible des retrouvailles, ce rendez-vous qui n’en est pas un. Pourtant t’es jamais en retard. Ou si peu. Le bout de tes doigts effleure ses paupières, contact léger presque irréel, fugace, aussitôt retiré. Tu ranges tes mains au fond de tes poches, vas te poser sage en tailleur tout près de lui. « Je t’ai manqué ? » la malice dans la voix et le sourire de connivence, question rhétorique qui ne retient qu’une seule réponse, tu t’empares de sa bière à peine décapsulée, y trempant pour une gorgée. Le temps de reprendre ton souffle. Là-bas, tu t’asphyxiais. Manquant d’air t’es venue le trouver auprès de lui, ton masque à oxygène personnel. Cesario il est comme un docteur un peu magique, portant une armoire à glace émotionnelle sur le dos en souriant. C’est ton grand déménageur de l'espoir. A lui la lourde tâche de diffuser quelques bribes de lumière aux quatre coins de l'enfer, là où les anges déchus font du stop.
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Cesario Fonollosa
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MessageSujet: Re: fondu au noir. (cesario)   fondu au noir. (cesario) EmptyLun 3 Sep - 15:37


Elle glisse sur sa chair nue en une délicieuse caresse. douceur exquise des tissus qui se mêlent aux corps, armure fragile qui préserve les hommes de l'obscurité fourbe. ils grattent furieusement les murs de son foyer, rempart rigoureux et hermétique, avec la furieuse envie de l'arracher à son cocon. mais rien ne semble assez robuste pour faire trembler son empire, pas même les animaux d'en bas, les chiens galeux qui se mordent le bout du nez et leurs maigres flancs avec l'espoir de se voir devenir le dominant. immergé dans son océan duveteux, il se laisse doucement bercer par le cliquetis des aiguilles qui se courent après et se chassent dans leurs manège incessant. il l'entend, le doux murmure des astres qui s'agitent aux portes de son univers tristement creux. il se sait attendu, il se sait en danger, sa lumière qui vacille et s'étouffe quand elle n'est pas à ses côtés. il est des étoiles qui se meurent silencieusement dans cette immensité piquetée de charmantes lueurs comme de gracieuses lucioles embrasées. elles scintillent intensément et, rongées par la pesante solitude s'essoufflent, épuisées, éreintées. il se laisse embrasser par la nébuleuse partiellement endormie, évincé un temps seulement de ses précieuses abîmes, poussé par la perspective d'une nuit constellée. il fléchit doucement entre deux dalles minées par l'ignorance et l'oubli. il repose à son tour avec l'espoir de se voir tiré de l'éternité par de délicieux éclats de douceur, sa voix comme une mélodie légère et fluette imprégnée d'innocence. les mots, caresse sur l'océan paisible et assoupi, se perdent jusqu'à lui. il brille un peu plus, à présent. ses crocs se découvrent quand les traits finement dessinés de sa nova lui apparaissent déchirant les ténèbres dans un halo délicat. « Mes soirées seraient pas aussi belles sans toi. » ses esquisses mielleuses trahissent son besoin de lumière pour ne pas être dévoré, enveloppé par l'obscurité infinie « On est bien mieux ici qu'avec le reste du monde » l'éternité semblait bien éphémère à ses côtés. « J'ai ramené quelques bouteilles à dilapider jusqu'à l'aube » le palpitant délesté, les traits tirés en un rictus permanent, habits ardents, il se sait sauvé des démons aux gueules clouées.  
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Ode Taylor
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MessageSujet: Re: fondu au noir. (cesario)   fondu au noir. (cesario) EmptyLun 3 Sep - 22:31


Réponse satinée qui glisse jusqu’à tes tympans. C’est pas le timbre, c’est les mots. C’est pas la musique des syllabes c’est la bouche qui les prononce. Tes lippes à toi s’étirent sirupeuses ne déférant qu’un millième de la liesse qui t’assaille de toute part. « C’est vrai ce mensonge ? » y’a toujours le doute dans la confirmation, sensation douce-amère de ne pas être assez méritante, assez exaltante, assez spirituelle. Pas assez. Ta comète triomphale te pousse à chasser la pénitence d’un passé révolu, t’en viens à oublier les ombres tapi sous ta peau, la honte de l’obéissance aveugle face aux espoirs devenus fantasmes avec le sablier. Les démons n'ont pas disparus pour autant, et tu te fais à l'idée que tu ne t’en sépareras jamais vraiment. La blessure de l'accident d'amour ne se referme pas, inutile d'essayer de cautériser en accéléré. Il faut avancer. Stopper l'amouragie. En même temps, à quoi sert d'avoir tellement vécu? A émousser les sentiments? Mais la douleur, elle, ne s'émousse pas. C'est étrange d'ailleurs ; l'amour s'use, mais la douleur reste vivace. Elle change de masque, mais demeure. On ne finit jamais de souffrir, alors qu'on finit un jour d'aimer. La vie est mal faite. « Quel reste du monde ? » lui réclames-tu d’un clin d’œil, tes phalanges s’enfonçant dans la terre molle à vos pieds, ici l’extérieur n’existe plus. Le vivant transfiguré en silhouette floutée et les morts promis au silence. Tu te plais à effacer l’avant et l’après, exulter dans l’immédiat. Pas naïve au point de te laisser aller à la lente symphonie de l’expectation tu tombes pourtant dans le piège partagé, ignorer que derrière les grilles rouillées la vie suit son cours, qu’il y a encore des attentes et de vilaines vérités à quelques mètres de vous. Tu les planques sous le planché, l’espace de quelques heures de répit. Résignée à l’idée nouvelle que les émotions sont une perte de temps. On n'apprend rien en pleurant. Aujourd'hui tout le monde pleure pour un oui, pour un non. C'est dégoûtant. Ca produit des générations d'assistés, d'aigris. Ça fait un pays où tout le monde gémit et joue les victimes. T’as les victimes en horreur. Avec Cesario tu peux parler. T’as pas besoin de faire semblant d'être une succursale de la Croix-Rouge. « Tu faisais de jolis rêves ? » curiosité coloriée d’envie à peine voilée, tes rêves à toi ont quitté tes songes pour ne laisser place qu’à l’obscurité prédatrice derrière le rideau de peau, y’a bien encore une lueur échappant au trou noir ; vacillante ces derniers temps, aspirée par tes déconvenues en série. Le voile rose qui couvre la face effrayante de l'inéluctable Solitude. Y’a que son halo tremblant au rythme du tien qui parvient à calmer ta tempête intérieure. Vous ne vous regardez pas vraiment. Vous ne vous touchez pas vraiment, quelques fois vous ne dîtes presque rien. La nécessité est autre. C’est ses yeux trop grands sur sa peau de porcelaine, et cette manière étrange de s'excuser de sourire. Ses lèvres, qui volettent façon flocon de neige perdu sur une plage en été, et toi, qui essaye de le récupérer avec ta glacière trop grande. Un cataclysme déguisé en regard miniature. Plus puissant qu'une armée de coups de foudre. Impact de lumière et puis plus rien. Disparu. Faut être plus qu’attentive pour réussir à en capter une miette, tu restes là, suspendue à son prisme, avalant la moindre bouffée pour t’éclairer de l’intérieur. Rallumer la veilleuse débranchée de ton myocarde qui prend la poussière. Ça te donne des envies d’éternuer.  
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MessageSujet: Re: fondu au noir. (cesario)   fondu au noir. (cesario) EmptyMer 5 Sep - 0:27


il est léger, cesario. elle le hisse de sa présence dans cette infinie nébuleuse comme la délicieuse brise élève les feuilles crevées par le temps et les gens. il se sent volatile à ses côtés, effleuré de ses doux mots qui filent entre les dalles et sur sa peau. elle lui apparaît comme cette lueur, frêle gardienne qui apaise ses tempêtes intérieures et le tire vers de plus beaux horizons. mais elle ne la voit pas, la foudre imprédictible qui déchire les cieux et semble se rapprocher dangereusement. elle suit les nuages qui pullulent et maculent leur toile piquetée de vives lucioles qui s'essouffleront lentement. attiré par l'obscurité silencieuse qui s'étend, traînée de poudre meurtrière, son compagnon nocturne comme marchand de sable belliqueux. les éclats empreints de tendresse se glissent jusqu'à son visage pour lui arracher un délicieux rictus aux relents amer. il ne rêve plus, cesario. « Oui» vague écho qui se perd et se fond avec ses milliers d'autres fabulation, maudites habitudes pour but d'esquiver les interrogations, les coeurs qui se serrent, les esprits qui s'inquiètent. il tire de sa besace un litre de bonheur fluide, merveilleuse liqueur qui court les veines et répand son exquis poison. elle colore l'univers en un tableau pastel où les astres, comme des tâches sur les joues du monde adoucis les visages. les nuages comme d'éclatantes pétales s'élancent silencieusement sur leur voile sombre. et les hommes, les hommes comme des bulles de joie éclatent de ci de là en un joyeux bouquet. les vies semblent moins ternes arrosées.« T'en veux un peu ? » il butine le goulot et laisse le venin l'envahir de toute part. bientôt, le sol s'effacerait lentement. il se lève et dépose non loin d'elle le précieux élixir. « T'as raison je crois, il y a que nous deux sans le reste du monde » il scintille son visage, bien moins morne qu'avant, et ses crocs se découvert, baigné du pâle halo de la belle argentée. il hurle. sa poitrine qui se creuse et l'air qui s'échappe. un cri de liesse imbibé d'un peu d'alcool sûrement qui résonne entre les pierres et en tirerait presque les âmes consumées. « Fais le ! » qu'il s'exclame, bambin bien trop enjoué « fais le, tu verras comme ça fait du bien putain ! » et il se sent libre l'oiseaux aux ailes lacérées, il se sent libre d'atteindre la voûte étoilée tiré par sa compagne nocturne. mais c'est froid, le vide, c'est dangereux, malheureux.  
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MessageSujet: Re: fondu au noir. (cesario)   fondu au noir. (cesario) EmptyJeu 6 Sep - 18:58


T’en veux. Un peu. Beaucoup. A la folie. Le temps d’allumer ton brasier intérieur et effacer l’aquarelle qui dégouline dans ton cerveau. Le problème c’est qu’on se réhabitue vite aux choses du tendre quand on revient d'un champ de bataille. Ton météore t’arrose de liqueur et tu comptes les heures, avant l’atterrissage en urgence. Ses yeux ouverts comme des billes agate noisette t’invitent à le suivre, toi tu sais pas résister aux réclamations, tu tombes aussitôt dans le désir de réaliser pour t’assurer qu’on te ne laisse pas sur le bord de la route. Avec lui c’est apprendre à faire la conne poétiquement dans le cadre austère du couvre-feu que tu te dois de respecter. Doser l’espoir au jour le jour. Transformer l’obscurité en ciel étoilé. Décrocher la lune tous les soirs et aller la remettre en place avant la levée de l’aube. Un vrai boulot de néo-vampire. Tu t’exécutes sans plus de prolepses, valsant sur le courant d’air ta voix s’envole comme les oiseaux, tu l’écoutes faire et se perdre, enviant le mistral qui lui se permet des ailleurs que ne peux qu’imaginer. Un rire fracassant qui accompagne tes hurlements, des éclats de joie se font la malle par dizaine, tes yeux à toi sont trop grands, on voit ton coeur à travers quand tu ris. Ça déchire la nuit mais ça comble rien, tu te contentes de prétendre encore, seulement tu ne tiens que sur du rêve de pacotille. Tout plutôt que de tremper tes mains dans le cambouis de la réalité. Sans doute avais-tu espéré que, de cette étrange matière, se dégagerait une vérité. Mais la vérité n'existe pas. Tu n’as que des morceaux épars et le fait même de les ordonner constitue déjà une fiction. Quoi que t’écrives, tu seras dans la fable. « T’as pas envie de partir parfois ? Prendre un billet sans retour. » tes iris se dérobent aux siennes craignant les ripostes qui grondent, maintenant tu sais une bonne fois pour toutes qu'on ne chasse pas les images, et encore moins les brèches invisibles qui se creusent au fond des ventres. On ne chasse pas les résonances ni les souvenirs qui se réveillent au petit matin, on ne chasse pas l'écho des cris et encore moins celui du silence. Tu les as bien planqué un temps, grâce à Cesario, cet homme chez qui tout est unique et rare. Rien n'est mécanique ni joué. Un harpon lumineux suffisant dans les débuts, l’éclipse se termine tu te dois d’admettre qu’elle t’a aveuglée. Terminé le temps du cache-cache, t’amorces la fuite. « Tu veux pas qu’on s’en aille ? » ça, ça ferait du bien. Pas un bien temporaire, un bien partagé, d’étendre les nuits aux matins et les matins aux soirs. Ne plus se contenter de pauses, de brefs aperçus entre deux cauchemars, rester la lumière allumée pour toujours. Mais toujours, c’est terriblement long. « C’est juste que tu vois.. » les mots hésitants, la silhouette assurée, ton corps habile s’ébranle un peu dans sa direction et ta paume cherche ses doigts « Je me demande, … y’a quoi, avant moi ? » et après toi. Tu sais pas où il va, ce qu’il devient. Avec qui. Tu sais que comme toi y’a ce qui le démolit là-bas mais t’ignores les contours de ses serpents, il te les évoque flous et lointains. T’es pas dans sa vie. C’était dans le contrat. S’ajuster à la bulle que vous avez dessiné ensemble. De temps en temps, de plus en plus souvent, t’as l’envie terrible de mettre le nez dehors pour voir ce qui s’y passe.

 
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Cesario Fonollosa
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MessageSujet: Re: fondu au noir. (cesario)   fondu au noir. (cesario) EmptyVen 7 Sep - 17:26


elle avait percée l'obscurité de sa lumière vive. elle avait déchiré la douce nébuleuse, toile fragile secouée d'éclats qui crépitent et se consument presque instantanément. exquise étoile filante qui traverse leur monde et arrache au garçon un délicieux sourire. évidemment, évidemment qu'il avait voulu déployer ses ailes et se laisser porter par les courant, les envies qui vont et viennent en vagues, s'échouent sur les plages avant d'être happer une nouvelle fois. cesario c'était l'écume qui se meurent sur terre et survit en pleine mer. il déteint ici, sa flamme vacille, l'oxygène vient à lui manquer.  chaque nuit, il s'accroche à elle pour ne pas sombrer, pour ne pas se ternir un peu plus mais c'est avec une malveillance si bien dissimulée que son poison, vile serpent invisible, ronge délicatement sa compagne nocturne. il ne le voit pas, il ne s'en rend pas vraiment compte, mais le garçon, c'est la fumée toxique qui imprègne les poumons et les têtes avec ses plans sur la comète, ses excès de folie et de tendresse meurtriers. il la tue, il l'assassine avec une passion dévorante mais il refuse de s'arracher à elle. c'est égoïste, c'est vrai, mais il chérit sa frêle silhouette, ses éclats comme des fragments d'éden qui vous effleurent et vous apaisent. « Si. j'aimerais partir, j'aimerais me tailler loin d'ici et ne jamais me poser, continuer de courir les routes parce que c'est peut-être ça le paradis. » c'était de tuer les kilomètres, c'était de fuir les responsabilités, les écraser, les ignorer, c'était d'être libre de vivre, de mourir, d'être ici ou là bas, c'était d'être soi. ses mots ne résonnent plus, sa voix s'est soudainement éteinte pour ne pas amorcer la bombe qu'elle venait de lancer à ses pieds. qu'est-ce qu'il y avait après elle. c'était évident, derrière les étoiles subsistent le vide effrayant, la solitude, l'obscurité. son visage se fond avec le sol alors que le silence, lourd, plane en une brume épaisse entre les deux corps qui se touchent délicatement. « Je voudrais partir, évidemment que je voudrais partir. » et il reprend où il s'était arrêté, où la bombe s'était arrêtée. « Mais pas avec toi. » ses crocs se plantent avec fureur dans sa lèvre inférieur. il veut se taire, continuer d'espérer, de briller, mais le voile est tombé. « Parce qu'après toi, il y a rien, il y a personne. il y a juste moi et les merdes qui me collent à la peau. » et il fuit, son rire amer et furtif qui glisse entre les dalles pour se fondre avec les râles des morts. « Je veux pas partir avec toi parce que tout semble montrer clairement que je finirai ici. j'veux dire, on crève tous un jour, mais d'autres beaucoup plus tôt que prévu. » malheureux hasard qui s'abat sur les jeunes âmes agitées, douloureuse fatalité qu'il avait mis un temps à apprivoiser.  
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