AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

Partagez
 

 un nouveau soleil (cesario)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Frida Dolliver
Frida Dolliver


。 goals : 55
。 pages : 21
。 registration : 01/09/2018

[GIVE ME A MEMORY]
contact book:
availability: affirmatif mon capitaine
to do list:
un nouveau soleil (cesario) Vide
MessageSujet: un nouveau soleil (cesario)   un nouveau soleil (cesario) EmptySam 1 Sep - 23:13


La musique. Drôle de vapeur enveloppante, caresse éphémère contre sa peau parsemée d'étoiles. Pieds nus au milieu des autres gens, Frida elle se déplace en riant, portée par les effluves d'alcool et l'euphorie collective de la fin de soirée. Elle effleure et se laisse effleurer, disparaît et finalement accepte de se laisser embrasser par ces visages inconnus. Elle tourne, et la terre tout entière semble tourner. Margo funambule qui se glisse entre ces autres jusqu'à rejoindre la sortie encadrée par son immense néon lumineux. Drôle d'endroit dont la musique s'échappe encore. Il fait nuit mais sûrement bientôt jour, et au dehors des quatre murs de bétons, y a cette fille qui saisit la main de Frida. Elle rit presque aussi légèrement qu'elle quand elle lui tend ses putains d'escarpins qu'elle tenait à la voir porter. Frida perchée sur ses chaussures de princesse, bien incapable de tenir en place, et qui les avait abandonnés beaucoup trop tôt. Frida et cette amie doucement chérie dans les bras de qui elle tangue doucement jusqu'au taxi qui les attends. Frida la nuit, elle devient une étoile si haute et brillante, intouchable dans toute son insouciance. Elle est la liberté, tempête de sentiment contraire. Alors elle sort, elle disparaît, elle s'échappe. Insouciante dans son habit d'enfant sauvage. Princesse qui respire parfois tellement fort que l'air viendrait à lui manquer. Sur le trottoir le taxi s'arrête à leur hauteur, et l'amie est la première a y rentrer, décidée à ne pas rentrer trop tard. Mais Frida, Frida qui rit en dansant sur la pointe des pieds. « it's a new day, it's a new life for me » qu'elle chante, enfant ivre sur son trottoir, princesse déchue dans sa robe colorée. « and I'm feeling good » qu'elle murmure alors que son amie rit aux éclats en lui demandant de la rejoindre sur la banquette du taxi. l'homme au volant voudrait partir, rejoindre femme et enfants. Mais pas Frida. Frida elle s'excuse, Frida elle s'invente des histoires, et finalement, Frida elle s'éloigne, laissant le taxi démarrer avec en son ventre cette amie fatigué. Il est tard ou peut être tôt. Mais Frida sur son trottoir, elle a cette allure de poupée à la peau métissée. Alors sans y faire attention, alors que son attention s'attarde à chercher dans sa poche une vieille cigarette à fumer, elle bouscule une ombre. Une âme, personne. Une étoile elle aussi. « Mince je suis désolée » que murmure Frida en redescendant les étages d'une ivresse trop prononcée.
Gamine qui sent trop fort l'alcool.
Puis la cigarette aussi.
Gamine dans sa drôle de peau de princesse perdue.
Pied nus sur le bitume.

Revenir en haut Aller en bas
Cesario Fonollosa
Cesario Fonollosa


。 goals : 85
。 pages : 101
。 registration : 01/09/2018

[GIVE ME A MEMORY]
contact book:
availability: 0/4 ; frida , luna , ode , mikey
to do list:
un nouveau soleil (cesario) Vide
MessageSujet: Re: un nouveau soleil (cesario)   un nouveau soleil (cesario) EmptyDim 2 Sep - 13:44


Elle brille. Perchée au-dessus des têtes, au-dessus du monde, belle argentée qui veille et éveille les oiseaux nocturnes. flux enflammé, ils animent les petites artères en de bruyantes pulsations, battements de vie qui chatouillent la toile étoilée et atteint les plus hauts sommets. il existe à peine, immobile. les corps s'attrapent et s'embrassent aux coins des rues avant que les silhouettes ne glissent dans l'obscurité des petites heures. ils scintillent, ses crocs immaculés du halo artificiels des néons mouchetés. formalité adressée aux âmes venues s'échouer entre quatre murs, laide écume dégagée par la houle des nuits agitées. gardien des êtres abîmés, ses éclats de voix résonnent en son royaume, de délicieuses esquisses pour panser les plaies, des mots pour apaiser les maux. il noie les coeurs brisés d'un doux flot de paroles lancées sur le tas, discours redondant, vieille mélodie qui s'écaille et s'émousse, elle résonne et se disperse sans le moindre effet, il aura essayé. il s'envole finalement, quitte son médiocre juchoir qui le rappellera à lui dans quelques heures à peine. il erre dans les avenues où résonnent le bruit de l'univers qui vit et survit au rythme des sphères qui s'inclinent et déclinent à l'horizon en un sublime ballet. bientôt, l'infinie étendue s'embraserait silencieusement. les exquises lueurs matinales allaient succéder aux ténèbres et chasseraient avec eux les vautours noctambules qui tournent et se retournent avec l'envie de s'abreuver, d'embrasser l'ivresse pour une nuit seulement. la ville aux yeux lourds s'éveillerait, les échos des râles et des rires s'effaceraient lentement. il se presse, se laisse envahir par le silence et la frustration de n'avoir pu s'élever, enchaîné à ses douloureuses responsabilités qui, comme des chiens affamés, le rongeaient furieusement. sa silhouette glisse sur le bitume piqueté de souillures que les intempéries n'avaient pu qu'étaler. il la sent, là, au creux de son estomac. elle gronde, animée par la chaleur d'un corps qui l'effleure et le bouscule presque aussitôt. les chaires s'entremêlent, s'embrassent et se séparent, les oiseaux se volent dans les plumes et les becs claquent de fureur. les éclats de voix résonnent en de brèves excuses avant que les visages ne se découvrent. immobile. seuls les phares furtifs se faufilent, astres vifs et artificiels qui courent les rues et transpercent les nuits noires. il brûle le feu éternel attisé par l'amertume des jours passés et des souvenirs qui restent. « Fais gaffe à ce que tu fais, t'es pas toute seule. » de petites balles de plombs qui déchirent les coeurs aux sens bien trop nombreux. il se recule poussé par la férocité de ses propos. « C'est pas très malin de se balader pieds nus dans les rues, je suppose que t'as dû t'enfuir rapidement pour vouloir les enlever, t'es plutôt douée pour ça je dois bien l'avouer. » il est sauvage, cesario, il se laisse emporter par la rancoeur qui gronde et anime les âmes bien trop brisées. il fuit, s'éloigne du brasier qui crépite sous ses yeux et s'étend dangereusement avec la furieuse d'y plonger fermés aux avertissement.
Revenir en haut Aller en bas
Frida Dolliver
Frida Dolliver


。 goals : 55
。 pages : 21
。 registration : 01/09/2018

[GIVE ME A MEMORY]
contact book:
availability: affirmatif mon capitaine
to do list:
un nouveau soleil (cesario) Vide
MessageSujet: Re: un nouveau soleil (cesario)   un nouveau soleil (cesario) EmptyDim 2 Sep - 20:37


Il est des visages qui vous bousculent le cœur, des avalanches de souvenirs qui viennent perler contre les pores meurtris de votre peau. Il est des visages qu'on espère silencieusement croiser au détour d'un hasard, d'une maladresse ou d'une histoire. Mais son visage à lui Frida, elle aimait le savoir loin, tellement loin du sien. Ce passé fragile qui vient s'échouer contre son corps de fille perdue. Frida comme un souvenir, celui de l'enfant qu'elle était avant de s’abîmer trop fort, trop grand. Elle voudrait qu'il disparaisse, et que ce ne soit pas lui, l'ombre bousculée. Lui au cœur sûrement ravagé par un halo de colère qui porterait son nom. Celui de Frida, drôle de Frida. Avec sa peau colorée d'étoiles et la certitude de l'avoir protégé de bien pire encore qu'un cœur ravagé. Frida persuadée qu'elle n'avait pas le choix. Partir ou le perdre à jamais. Le perdre à jamais, lui, l'amoureux, ce souvenir bien trop tendre, cette chimère absurde dont le souvenir vient encore parfois s'échouer contre la triste réalité de ce qu'est devenue Frida. Et ce soir, avec ses pieds nus sur le bitume, Frida c'est une enfant dont le cœur se noue. Ses mots sont des blessures qui viennent abîmer sa peau. Il est rancœur dans son habit de prince charmant. Cette nuit là, trop tôt ou trop tard, elle le voit s'éloigner cabot au cœur abîmé par ses grands rêves à elle. Frida immobile, muette sur son trottoir, incapable de rattraper la distance qui la sépare de lui. Ne pas le laisser partir, pas encore. Ne pas le perdre, pas à nouveau. Parce qu'il est là, tellement proche et pourtant tellement loin, avec son air de gamin sauvage. Elle pourrait s'enfuir, encore. Ne pas l'affronter et le laisser retourner sur son étoile à lui. Mais elle ne le fait pas. Parmi les autres âmes enivrées, elle laisse glisser son corps d'oiseau frêle, presse le pas et finalement laisse ses doigts venir se resserrer contre son bras. Elle aurait des tas de choses à lui dire Frida. Des belles et des moins belles. Elle aurait des tas de choses à justifier, à expliquer, à raconter. Mais elle le fait pas. Alors qu'il s'arrête, et son regard à elle il vient glisser jusqu'au sien. Elle s'en rappelle, de la première fois qu'elle l'avait vu Cesario. Il avait ce regard un peu moins triste qui lui faisait chavirer le cœur. Il le fait encore, un peu. Monter dans sa poitrine cette envolée de papillons colorée. « Je suis désolée » qu'elle murmure en relâchant la pression de  main contre sa peau. Je suis désolée pour qu'il reste, pour qu'il ne s'en aille pas trop vite. Je suis désolée comme un aveu, celui de son propre échec. Je suis désolée d'être partie, désolée d'avoir été trop lâche. Alors elle recule, animal sauvage dans son habit de princesse. « Je suis désolée d'être partie, mais quoi ? On va faire le concours de celui de nous deux qui se comporte le plus comme un débile ? T'emmerde pas, j'ai gagné. » Elle n'avait jamais pu se résoudre Frida, à l'oublier, à le détester. Ça aurait été plus simple, et pourtant rien ne l'était vraiment. « Tu fais chier Cesario, parce que tu crois connaître tout sur tout mais que finalement tu sais rien du tout. »
Frida si légère et qui pourtant devient fade.
Tellement fade.

Revenir en haut Aller en bas
Cesario Fonollosa
Cesario Fonollosa


。 goals : 85
。 pages : 101
。 registration : 01/09/2018

[GIVE ME A MEMORY]
contact book:
availability: 0/4 ; frida , luna , ode , mikey
to do list:
un nouveau soleil (cesario) Vide
MessageSujet: Re: un nouveau soleil (cesario)   un nouveau soleil (cesario) EmptyLun 3 Sep - 23:23


Il y a les souffles chauds et acides qui arrachent les chairs et déchirent les coeurs. les bourrasques soudaines et impromptues qui s'écrasent et attisent les étincelles semées par les mots, les gestes et les silences. les océans ne sauraient étouffer le feu qui crépite bruyamment dans les rues aux petites heures du jour ou de la nuit. les murs rougissent sous l'effet de la colère qui gronde et des traits qui se tirent un peu plus. il est des maux à l'âme que même le temps ne semble pouvoir apaiser. d'affreuses petites bombes qui balayent de leur bises meurtrières les esquisses d'amour qui subsistent, malmenées, détestées, refoulées. ses mots en tempête s'emballent et se heurtent à la frêle silhouette qui vacille dangereusement sous les rafales impétueuses. il l'a sent alors qu'il s'arrache à ce simulacre qu'il a tenté mille et une fois d'effacer. il sent la flamme lui lécher le bras, ce serpent ardent enlacer dangereusement son enveloppe charnelle. elle fond sur lui, ombre du passée qui tente de subsister entre ces murs, sur ce bitume piqueté. son doux visage lui apparaît comme une lacération profonde, le palpitant déchiré, l'âme embrasé. ses échos, comme de petites balles de plombs, ricochent sur les parois crasseuses des ruines de leur royaume mis à cendres. furieux incendie qui se propage et ronge les myocardes , il l'atteint finalement, il le consume entièrement. et ils volent, ses éclats acides, ils se perdent, s'élèvent et tirent de leurs nids les oiseaux encore endormis. « Je t'interdis de me toucher » c'était pas la première fois pourtant que ses mains se perdaient sur sa peau ambrée. mais cette fois, les coeurs semblaient opprimés par la rancoeur, féroce chimère qui serre les gorges et noue les estomacs empreints à la haine « Tu crois sincèrement que je suis pas au courant ? » ses billes pétillantes se mêlent aux astres, timides témoins des flammes qui s'enlacent dangereusement sur ces grandes artères. la ville en feu. « Vas te faire foutre Frida, c'est probablement ce que tu sais faire de mieux, non ? » et il se morcelle violemment. débris amer bien trop brisés pour espérer les sauver. il se perd, bascule d'un côté de la balance, il est amer, cesario, terriblement amer.

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


un nouveau soleil (cesario) Vide
MessageSujet: Re: un nouveau soleil (cesario)   un nouveau soleil (cesario) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

un nouveau soleil (cesario)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» fondu au noir. (cesario)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
human diary :: san francisco (us) :: pacific heights-